Welcome ! Bienvenue ! Willkomen !

Les textes présentés ici sont issus de ma culture biologique. Quelques défauts et autres erreurs grammaticales, syntaxiques et/ou orthographiques peuvent, peut-être (sûrement), avoir subsisté ; que voulez-vous, les produits bio sont rarement parfaits mais n'en ont, paraît-il, que plus de saveur...

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... et puis on se trouve les excuses qu'on peut.

Merci de votre indulgence.


And, for our English speaking friends, this way please : Jeffw's Inn

(Oh ! And this is a literary blog, by the way)


lundi 17 février 2003

Jeffix chez les Gallois



Commençons donc par le commencement comme disait l'Autre (Jean-Paul l'Autre, écrivain et philosophe de comptoir français (Lyon 1923 - ?), méconnu et mésestimé bien que très souvent cité, il est encore de nos jours le pape de la sagesse populaire, notons également son lien de parenté avec Émile-Marcel de Lieu-Commun, célèbre auteur du début du siècle dernier). Et bien, l'un dans l'autre (justement) et de façon surprenante rien de réellement sensationnel ne s'est produit depuis mon déménagement chez les étrangers...
Oh, oui, si, il y a bien cette fois où nous avons survécu à un tremblement de terre, mais cela vaut-il la peine d'être mentionné… Oui ? Bon, d'accord je raconte (pour ceux qui s'en souviennent, imaginez maintenant la voix d'Alain Decaux, Acad. Fr.) :
Nous sommes le dimanche 22 octobre ou novembre, je ne sais plus très bien, de l'an de grâce 2002. Il est minuit et des bananes (ou plutôt 12h54am comme disent ces adorateurs de poissons frits et de frites grasses qu'ils arrosent à grandes lampées glougloutantes de bière tiède et plate que sont les Anglais) et il fait nuit. Tout est calme et sombre sur la campagne de l'ouest de la principale des îles britanniques, britannique ? Non ! Une petite ville peuplée d'irréductibles gallois résiste encore et toujours à l'envahisseur. Et la vie n'est pas facile pour les garnisons de militaires anglais des camps retranchés de Bigbottum, Britishpetroleum, Enplindanlsternum et Cépalomkiprenlamercélamerkiprenlum… Notre héros (moi), Jeffix (ou Jeffw comme dit Geinor, mais ça fait beaucoup moins héros…), gaulois chez les Gallois, celte parmi les Celtes, était élégamment étendu sur l'un de ces sièges de relaxation d'un goût exquis regardant très intelligemment sa télévision à écran-plat (et coins carrés) certainement les informations de minuit dans sa soif toujours plus grande de savoir et un sentiment profond de compassion, un intérêt aigu, ainsi qu'une compréhension surprenante pour le monde qui l'entoure… En gros, j'étais crashé dans le sofa aux coussins avachis et à la couleur improbable, regardant la grosse boite à images sans même la force ou la volonté de changer de chaîne, à cause de mes doigts trop mous et de la télécommande trop loin ; donc je regardais certainement n'importe quelles conneries de cette heure là, sur cette chaîne là.
Quand tout à coup, c'est arrivé !
-"Quoi ?", me demanderez-vous,
-"Judicieuse question.", vous répondrais-je, d'un ton flatteur.
Le tremblement de terre !
Comment vous décrire ?…(non, en fait, je sais déjà comment vous décrire, j'écris ça juste pour le suspense…)
Imaginez… Imaginez le métro parisien (pour ceux qui n'habitent pas Paris ou ne connaissent pas le métro et bien... je ne sais pas moi, imaginez !) qui passe sous votre immeuble, le bruit sourd et les vibrations, mais juste ce que l'on ressent au rez-de-chaussée ou au premier, grand maximum jusqu'au deuxième étage, si vous imaginez le troisième vous imaginez mal. Imaginez les petits bruits familiers de votre appartement/maison/carton, le grincement du plancher d'au-dessus ou du dessous, le léger cliquetis de cette porte qui ferme mal, un lointain bruit de plomberie. Imaginez que le canapé sur lequel vous êtes allongé (ou assit si vous êtes un peu moins invertébré que moi tard le soir) est équipé de ce truc que l'on voit seulement dans les séries américaines où tu mets 25 cents dans l'appareil près du lit d'un motel et où le matelas te masse pendant une vingtaine de minutes, apparemment c'est très relaxant (et oui, la potentielle application sexuelle ne m'a pas complètement échappée... mais j'ai pas eu le temps pendant le tremblement de terre...). Maintenant, imaginez tout, d'un coup, en même temps et trois fois plus fort pendant quatre à cinq secondes ! En gros, imaginez une secousse d'une amplitude de 4,8 sur l'échelle à monsieur Richter, qui n'a pas du manqué d'en tomber, tu penses, une secousse pareille !
L'épicentre était au environ de Birmingham qui est à peu près à 250-300 bornes de chez nous. Pas de dégâts matériels, juste quelques alarmes de voiture qui se sont déclenchées et bien sur Richter avec une cheville foulée… Mais tout de même… Nous avons survécu, et ça, ça fait réfléchir.