Welcome ! Bienvenue ! Willkomen !

Les textes présentés ici sont issus de ma culture biologique. Quelques défauts et autres erreurs grammaticales, syntaxiques et/ou orthographiques peuvent, peut-être (sûrement), avoir subsisté ; que voulez-vous, les produits bio sont rarement parfaits mais n'en ont, paraît-il, que plus de saveur...

...

... et puis on se trouve les excuses qu'on peut.

Merci de votre indulgence.


And, for our English speaking friends, this way please : Jeffw's Inn

(Oh ! And this is a literary blog, by the way)


dimanche 22 novembre 2009

Jeffw partout...



Quand Jeffw fait son intéressant chez les autres, ça donne ça :

- Daï et Poushkine sur le très chouette blog de Françoise Guérin, Mot Compte Double, où je suis en très bonne compagnie et que je vous invite à découvrir et parcourir.

- Et quelques 807 sur le blog du même nom, de l'excellent Franck Garot... avec l'explication du pourquoi du comment ici.

Aujourd'hui, la blogosphère, demain, le monde !!
* Déclaration suivie d'un rire de savant fou et mégalomaniaque que je fais très très bien *


vendredi 13 novembre 2009

Four Wheeled Shelter

Told you we would see him again... Rupert returns !... to do nothing, as usual...
But don't miss him in 'Death and the Numskull' ('La Mort et l'Ahuri'), is last, and probably only, true adventure ! Soon !


Rupert Rutherford (the third) was at the wheel of his pristine Ford Capri, like every morning, at 8.12am. And, as usual, like the traffic surrounding him, he was going nowhere fast. Birthday or not, the M4 was as grey and sluggish as it has ever been. But Rupert didn't mind. There's not much that Rupert minded.
He was comfortable, warm and dry, and breathing in the faintest pine wood smell of a very sober looking air-freshener. Rupert didn't really love this car – he wasn't exactly of the petrol-head type – but he had a strong sense of gratefulness towards it. It was, in a way, his sanctuary. He always felt secure in this beige interior... and he secretly liked the almost corduroy fabric of the seats.
He had bought the Ford second hand, a couple of years ago, and had been relatively proud about it – unlike his wife, Bernadette, who positively hated the car – not so much because it was a bargain, it wasn't, but it had been very clean... and still was.
In the background, Radio 4 was playing, on the verge of human perception, some inane babbling on subjects that had no interest to Rupert.



mardi 10 novembre 2009

Florilège de diverses qualités



Un nouvel arrivage sur mon petit blog
à moi !
Si vous étiez en mal de lecture, vous allez
être servis... et il y en a pour tous les goûts, avec :

- Peut-
être le début d'une saga : Sipattes, l'araignée.
- L'étrange et venu de nulle part :
Tabloïds
- Du fantastique, avec : Cœurs de pierre
- De la jalousie, avec : La Proverbiale Vipère
- De la S-F n'importequoitisante, avec :
Le Messager
- Et de l'anglais, avec le tr
ès bref : Far Shores

Bonne lecture !... avec un peu de chance...

Sipattes, l'araignée.



Sipattes, l'araignée, portait bien son nom. Elle en avait perdu une à un amant jaloux – jaloux de n'avoir pu lui en manger qu'une, alors qu'elle le dévorât en entier – et l'autre, à un enfant trop curieux. Son infirmité lui valait souvent les quolibets et les brimades de ceux de son espèce, qui la traitaient d'insecte. Elle ne s'en souciait pas. Elle ne rencontrait ses congénères que pour les repas, où les conversations tournaient court et s'achevaient généralement au ton de : « Noon ! Aaaargh ! Aaah, nooon ! Rhaaa... *couic!* »... Sipattes était de l'étoffe des survivantes.

Elle vivait dans une baignoire. Normalement, une gigantesque prison d'émail pour les siens. Mais cela ne la dérangeait pas, elle y était heureuse. Elle y trouvait tout ce dont elle avait besoin et la baignoire n'était jamais utilisée, un problème de douche, apparemment. Elle avait régulièrement la visite d'un géant lourdaud qui, pour une raison qui échappait à l'araignée, lui apportait des compagnons ou des proies... le plus souvent, les 2 en 1. Insectes estropiés, Bzzbzz qui ne bzzbzzaient plus et d'occasionnelles arachnoïdes, dont il devait simplement se débarrasser dans l'espoir qu'ils se débrouillent entre eux... L'humain, car c'en était un, avait, aussi, l'agaçante manie de lui souffler dessus, produisant des bourrasques soudaines et violentes, dans le but plus qu'évident de la faire bouger, aux cris extatiques et surexcités d'une plus petite version de l'humain. Elle détestait ça.
Car elle savait se méfier de l'homme. Elle avait été témoin, un jour qu'elle avait réussi à grimper un peu plus haut que d'habitude le long de la paroi lisse – juste pour le sport – de la fin tragique de Grégorie.

Grégorie était une tégénaire, comme elle – et oui, Sipattes s'était également fait la réflexion que Grégorie était un nom idiot pour une araignée – mais bien plus large. Elles avaient cohabité plus ou moins aimablement pendant presque tout un jour. Le sujet du handicap de Sipattes n'avait même été que très superficiellement abordé... Malgré sa taille respectable, Grégorie avait fini écrasée par un torrent déversé d'un seau et emportée à grande vitesse dans l'évacuation, sans jamais être revue...

Un jour que l'homme devait être mal luné, il essaya de se débarrasser de Sipattes. Elle le vit venir de loin, colossal peut-être, mais d'une lenteur... et, sans même s'essouffler, elle courut s'engouffrer dans la bonde et le tuyau au-dessous. Elle était peut-être estropiée mais presque toujours aussi rapide qu'auparavant. Elle se demandait souvent ce qu'il en serait de l'humain, si il en venait à perdre deux pattes. Elle se réfugia dans un abri de toile, tissé peu après la disparition de Grégorie, qui constituait un surplomb solide au-dessus d'elle et retenait toujours une bulle d'air, et elle regarda passer la cascade.

Elle attendrait sûrement un jour ou deux avant de refaire surface et de faire le bonheur de l'enfant, qui savait que dans la baignoire de la salle-de-bain-du-fond-dans-laquelle-il-n'avait-pourtant-pas-le-droit-d'aller, vivait une petite merveille.


Tabloïds

Attention ! Contient gore et mort d'enfants.


Qu'aurait-il pu faire d'autre ? Rien. Absolument rien.
Le bébé jouait sur l'appui d'une fenêtre basse, comme d'habitude après le bain... C'était l'heure du coucher et il devait sûrement faire le pitre dans sa grenouillère propre. Les grenouillères ne sont pas réputées pour leurs semelles antidérapantes. Quand le petit avait basculé en arrière,
il n'y eut rien que le père pût faire. Ça avait dû arriver avant... mais cette fois, le verre céda.
Des échardes de verres clouèrent l'enfant à la nuque et aux épaules sur le montant de bois, juste assez longtemps pour que la gravité transforme ce qui restait de la vitre en lame étincelante, qui s'abattit. Il fut décapité net, juste en dessous du maxillaire. La partie supérieur de sa petite tête blonde alla rouler dans le parking plus bas. Trois petites incisives dépassaient encore, grotesquement, de la mâchoire inférieure, à la lisière de la plaie béante et obscène où s'était trouvé son visage.
Qu'aurait-il pu faire d'autre, le papa ?
Les yeux écarquillés, la bouche ouverte dans un cri muet, éclaboussé du sang de son fils, ses bras encore tendus vers le petit corps sans vie, il avait dû comprendre tout de suite. Comprendre qu'il n'y avait aucun espoir. Comprendre que sa culpabilité finirait par l'étouffer, il n'avait pas pu le rattraper. Comprendre qu'il ne pourrait survivre à son enfant. Qu'il ne pourrait pas supporter cette vision d'horreur qui se rejouait déjà en boucle, envahissant tout son univers. Jusqu'à ce qu'il s'empare, d'un geste impulsif, d'un éclat de verre tranchant, se lacérant les doigts, et que, d'un seul mouvement, il ne s'ouvrit la gorge.
Qu'aurait-il pu faire d'autre ? Rien. Absolument rien.

Un abjecte accident et un suicide.
C'était la conclusion de Wilkinson et celle du légiste. Aucun doute à avoir.
Bien sûr, c'était avant que les rapaces de la presse ne s'emparent de l'affaire – affaire ?! Mais quelle affaire ? - tout ça était ridicule, vomitif...

Le père était devenu un monstre.
Un tueur psychopathe qui, à la fin, s'en était même pris à sa propre famille. Les fouilles merde avait réussi à lui épingler sur le dos presque toutes les morts d'enfants accidentelles et sanglantes du coin, de ces huit dernières années. Avec un peu de vocabulaire, c'était facile de jeter une ombre de mystère sur n'importe quel fait divers, même de vieilles affaires classées... Ils s'en étaient donné à cœur joie, les vautours. Et, bien sûr, monsieur Vernier était étranger, français !... Il était devenu l'ignominieux Doctor Guillotine de leurs Unes à deux balles. Ça avait duré des semaines... encore maintenant...
Michael serra les dents de rage.
Ah ça ! L'année dernière, quand l'autre ordure avait cassé sa fille en deux sur son genou, comme on brise une branche, une brindille, comme ça, par colère, sans même l'excuse de l'alcool, ils l'avaient moins ramené, ces messieurs des tabloïds ! Il faut dire qu'il était vivant, lui. Seulement en prison, lui. Qu'il finirait bien par sortir, qu'il pouvait toujours les attaquer en justice pour diffamation, lui. Qu'il pouvait leur couter de précieux sous... Et puis, il était anglais. Une raclure peut-être, mais une raclure nationale. L'un des leurs...

D.I. Wilkinson – son patronyme ne l'avait pas aidé sur ce coup ; un gamin décapité, une gorge tranchée et un nom de rasoir, dans une tempête médiatique ?... – D.I. Michael Wilkinson repoussa le journal, dégouté. Il avait besoin d'un verre... ou deux.
Où est-ce qu'ils trainaient maintenant, ces grattes-papier prétentieux ? Soho ? Mayfair ? Il trouverait bien l'un de leur repère, un petit pub à scribouillards de bas-étage... Avec un peu de chance, si le whisky ne lui passait pas le goût bilieux qu'il avait au fond de la gorge, il pourrait toujours écraser son poing sur la gueule d'un de ces connards.

Même si tout ça n'avait plus d'importance pour la veuve...

Il était passé la voir aujourd'hui. Prouvant qu'il pouvait encore rester un fond d'humanité et de compassion, après 23 ans à faire le flic.
Elle était internée au W. Shelley-Smyth Psychiatric Ward.
Depuis l'accident, ils n'avaient rien pu en tirer... Elle avait fermé boutique. Les fonctions vitales étaient assurées mais c'était tout, service minimum – catatonie cataleptique extrême, apparemment, ou un truc du genre, il n'avait pas vraiment écouté – il y avait de la lumière, mais plus personne à la maison.
Il l'avait trouvée au jardin, où quelqu'un l'avait poussé un peu dans son fauteuil, pour qu'elle prenne l'air, avant de se lasser et de s'en désintéresser.
Pour la première fois depuis des mois, il avait remarqué quelque chose. Quelque chose d'inhabituel, d'effroyable, presque imperceptible...
Un bref éclair de lucidité dans ses yeux morts.
Elle était toujours là, quelque part...
Il l'imaginait, enfermée à l'intérieur d'elle-même. Hurlante.
Hurlant à jamais.



Cœurs de pierre

Jeu nº73 : Thème : Gothique.
Contrainte : doit inclure une atmosphère et un lieu angoissants, un élément de surnaturel et... un clown.
Ce texte a fini troisième.


Le vent sentait la neige, alors qu'octobre, mourant, n'avait pas encore succombé à novembre. Comme si l'automne, son œuvre foliumicide accomplie, était déjà prêt à laisser place à l'hiver. Le froid mordant me glaçait jusqu'aux os, le cimetière ne semblait plus être une si bonne idée. Je ne sais pas ce qui m'avait poussé à y venir en premier lieu. L'incrédulité de la jeunesse peut-être...
Je n'avais que dix-neuf ans et je ne croyais pas aux légendes.
À ce jour, je ne suis toujours pas certain des événements de cette nuit funeste.

Une lune gibbeuse apparaissait aux travers de nuages sombres. Sa pale lueur allongeait les ombres des tombes qui m'entouraient. Une forêt macabre d'ancêtres oubliés, au milieu de laquelle quelques arbres véritables et décharnés découpaient des silhouettes de ténèbres plus profonds dans l'obscurité. Assis sur le marbre craquelé d'un défunt anonyme, j'observais les statues.
La ballerine et le clown hilare.
L'histoire voulait que de leur vivant, ils s'étaient aimés d'une passion secrète et interdite. Une sorte de Roméo et Juliette saltimbanques... Leurs regards avaient été seuls messagers de cet amour muet. Ironiquement, après le grand incendie, leur dépouille furent mises en terre presque cote à cote. Un unique mausolée, prétentieux de simplicité, déniait aux sculptures ornant leur sépultures le moindre espoir de ne serait-ce qu'un regard. On racontait qu'une fois tout les vingt ans, la veille de la Toussaint, elles prenaient vie, l'espace d'une nuit. Une idée romantique et loufoque, qui n'aurait pas eu les grâces d'un roman à deux sous et qui nous faisait bien rire... jadis.
J'avais dû m'assoupir un court instant, malgré la température hivernale, mais je m'éveillais en sursaut. Une main glacée venait de me saisir au poignée. Je me retournais pour découvrir mon assaillant ; mon cri d'effroi fut étouffé par des lèvres froides, d'une douceur improbable, qui se collèrent aux miennes dans un baiser soudain, un corps d'albâtre se pressant contre moi. Je fus submergé par de violentes émotions, qui m'étaient jusqu'alors étrangères. Je répondis avec avidité à l'étreinte empressée. Dans le tumulte fougueux qui s'ensuivit, je ne discernais plus ce qui était charnel et ce qui ne l'était pas. Je perdis toute idée de réalité et, je crois, conscience. Quand je sortis de ma stupeur, je me découvris échevelé et dévêtu, alors qu'une brume glaciale s'était levée. Désorienté et ne trouvant nulle trace de ma belle inconnue, je décidais de quitter les lieux au plus vite. La ballerine était à sa place, mais ne l'avait-elle pas toujours été ? Je fus par contre frappé d'horreur devant l'autre stèle... Le clown ne souriait plus. Son visage n'était maintenant qu'un masque de haine, dont je ne pouvais qu'être seul l'objet. Deux coulées sombres brillaient faiblement sous ses yeux morts pourtant incapables de larmes. Pris de panique, je me mis à courir, imaginant l'amant de pierre à ma poursuite, trop terrifié pour me retourner.

J'ai fui ainsi pendant dix ans, par delà le monde. Et j'ai ensuite vécu comme un reclus, cloitré, victime de cette terreur incertaine... jusqu'à maintenant.
Demain, sera le vingtième anniversaire de cette nuit et je retournerai au cimetière.
Pour en avoir le cœur net.
Pour la revoir...
Ou l'affronter, lui.


La Proverbiale Vipère

Jeu nº72 : Thème : la jalousie.
Contrainte : inclure les mots Argent, Escalier, Vide, Dauphin et Hésiter.
Ce texte a fini dans les limbes du classement...


Bien sûr que cela avait été pour l'argent. On ne devenait pas le secrétaire particulier du Prince par patriotisme ou par amour de sa personne. Non. Pour l'argent et pour le pouvoir... la désillusion ne venait que par la suite...

Il reprenait son souffle dans l'un des escaliers de service, épiant le moindre son dans la demeure. Ces bruits, qui lui avait été si familiers auparavant, semblaient être devenus hostiles et menaçants. Il était vêtu de ses habits de voyage mais fut pourtant parcouru d'un frisson. Sur son épaule pesaient deux lourdes sacoches de cuir.

Des années il était resté dans l'ombre de cette baudruche. Lui servant de femme de chambre, de laquais, voire de nourrice, quand son Altesse Royale était indisposée. Un vulgaire esclave, rien de plus. Alors que c'était lui qui maintenait le tout à flots et à bout de bras... Lui, qui utilisait toutes les fibres de son intelligence pour remplir les coffres que les orgies de son Maitre laissaient vides. Placement, prêt, usure, extorsion, chantage, tout avait été bon, il avait utilisé tous les artifices, tiré toutes les ficelles. Pour quelle reconnaissance ? Aucune... Le benêt, qui prenait tout pour acquis, ne remarquait jamais rien, bien trop occupé à organiser la prochaine grande fête pour ses relations à la mode. Une cour arrogante et prétentieuse qui vivait à ses crochets, tels des parasites collés à un requin édenté et imbécile, trop borné pour discerner les poissons-pilotes des sangsues... Et lui, le petit, l'obscure, l'insignifiant, s'était toujours tenu en marge de la liesse, regardant l'emperruqué princier dilapider la fortune qu'il avait su patiemment amasser... et il l'enviait. Tous ces plaisirs défendus, il y avait droit aussi ! Il languissait secrètement pour cette vie de miel et de délice ; il désirait ces nuits de luxure et de débauche de toute son âme. En finir avec la misère et le labeur... Cesser de trimer pour ce dauphin qui ne serait jamais roi, tout au plus un bouffon...

Il était inévitable que cela se termine ainsi.
Dehors, l'attendait l'éblouissement d'un jour d'été et un nouveau commencement, qui lui tendait les bras ; une étreinte dans laquelle il pourrait enfin disparaître et se perdre. Adieu le Prince de sang...
Dans les poches des sacs, il sentait le poids des bons du trésors, de l'or et des bijoux, et même de quelques pièces d'argenteries qui s'étaient trouvées là. Autant le larcin l'avait rebuté, autant le régicide l'avait à peine fait hésiter.

... Encore une courte volée de marche, un couloir étroit et la porte, et il serait enfin libéré. Il fut brièvement aveuglé par le soleil bas, la simple chemise de coton qu'il portait ne faisait rien contre la morsure du froid matinal. L'automne était arrivé sans qu'il le remarque. Quand sa vision revint, il aperçut l'ombre tant redoutée sur les pavés de la petite place. Il leva les yeux. L'échafaud n'était pas si menaçant, après tout.


Le Messager



~ Transcription de l'audio-journal du Contremaitre Gadsby Jackson, Chef d'équipe Prospection Minière pour S.T.A.R* – Mission : Callisto I – 14/03/2183 – Callisto, 4ème lune de Jupiter ~

> Last entry_
> Day 11_
> 03:34:22_
> Sender= G.Jackson_
> To: S.T.A.R_


... arche ce truc ?!

*Bruit d'électricité statique*

*Grognement faible*

Humpfff...

... À ceux qui recevront ce message : ATTENTION ! Ceci n'est pas un mayday. Je répète, ceci n'est pas un mayday. Ceci est un avertissement !
Nous ne sommes pas seuls. ... pas seuls...
... gnnn...

... Tout s'est barré en sucette... Les hommes se sont tous... Je...

*Silence*

Il y a 3 Jours Terrestres, à 800 heures, nous sommes passés dans l'ombre de Jupiter. Deux JT plus tard, la nuit est enfin tombée sur ce misérable caillou... et quelque chose s'est réveillé. réveillés
Les hommes ont commencé à se plaindre. Ils parlaient de comportements étranges d'autres membres de l'équipe... Ils ont commencé à se méfier les uns des autres. paranoïa Sûrement de la paranoïa due à l'isolation... Il n'empêche, tout a dégénéré rapidement. Mike a lancé l'hypothèse d'une contamination, mais on ne se rendait pas compte... On ne pouvait pas les voir ! Rhaaa...

*Respiration difficile*

... les hommes ont commencé à se battre... Ils... Ils se sont tous entretués...
Je n'ai pas vu Kovalevski depuis plus de 10 heures. Je crois que je suis le dernier. le premier

*Pause dans l'enregistrement*

Je sais maintenant que nous avons été attaqué, pas attaqué nous ne sommes pas seuls ! pas seuls
J'ai été 'piqué' aujourd'hui... à l'épaule droite. Quelque chose est en moi. oui Je le sens bouger... c'est dans ma nuque. C... Aaargh !... Ça fait un mal de chien... chien ?
Je répète : ceci n'est pas un mayday ! Ceci... Aaaah ! Ceci est une invitation ! Non ! Tous les problèmes ici seront bientôt réglés. ... au secours... Tout va rentrer dans l'ordre, prêt pour votre arrivée. Nous sommes désolés pour les quelques inconvénients occasionnés. à l'aide ! Mais tout ceci était indispensable pour éviter de futures difficultés de communication. Je répète donc : venez, non !... venez, nous vous avons attendu depuis si longtemps.
_



* Société de Transportation et d'Astro-Régulation : Consortium chargé de la réglementation et de l'acheminement des ressources naturelles dans l'ensemble du système solaire.

Far Shores



The long day on Callisto was finally coming to an end. The small sun, still visible beyond the shadow of the giant Jupiter, was slowly going down on the horizon of the dark green sea. No waves came on the molten lead like surface to disturb this ideal picture. The first stars shone through the iridescent sky and its outstretched violet clouds... Gadsby had all the difficulties in the world(s) to refrain from going for a swim in that perfect sunset.
Sulphuric acid wasn't something to trifle with...


jeudi 5 novembre 2009

Insignificant Morning Ritual

Let me introduce you to Mr. Rupert Ruthford III. You will soon meet him again, in circumstances far more dramatic...


Rupert's day started like any other day.
After cooking their breakfast and sending the children on their way to school, he was standing in the kitchen, busy preparing his pack lunch before leaving for work. One sandwich – brown bread, two slices, margarine on one, mayonnaise light on the other, ham, one slice, lettuce, two leaves – and one apple, peeled and pre-cut in quarters, as usual. In the process, he was sipping, absent-mindedly, his weak white decaffeinate coffee with, as it was his birthday, one sugar, lost in no particular thoughts.
His wife, Bernadette – who's parents wanted a boy and weren't far off the mark – was still upstairs, having a lay-in, like every Monday, Tuesday, Wednesday, Thursday, Friday and Saturday. On Sunday, she would generally indulge in a longer one, followed by a nap.
Today, she would eventually rise and carry on with her mysterious daily routine. Rupert never dwelled upon what she could fill her time with... Rupert never dwelled upon much.