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Les textes présentés ici sont issus de ma culture biologique. Quelques défauts et autres erreurs grammaticales, syntaxiques et/ou orthographiques peuvent, peut-être (sûrement), avoir subsisté ; que voulez-vous, les produits bio sont rarement parfaits mais n'en ont, paraît-il, que plus de saveur...

...

... et puis on se trouve les excuses qu'on peut.

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mercredi 12 août 2009

Disco Is Not Dead Twice


Toujours dans ma série des stéréotypes, voici une petite Flemingnade...



James se réveilla, une douleur sourde irradiant tout son crâne... Les yeux fermés, et malgré le mal de tête, il prit quelques instants pour analyser la situation, sans donner d'indice, à d'éventuelles observateurs, qu'il avait repris connaissance... Il était solidement pieds et poings liés, à ce qui semblait être une table d'examen ; il pouvait sentir la morsure froide de l'acier au travers de ses vêtements. Il percevait un bourdonnement tenu, accompagné de l'odeur acre du métal chauffé à blanc. « Oh, pas encore... », pensa 007...
Il ouvrit imperceptiblement un œil. Une lumière rouge aveuglante lui confirma ses craintes. Il était retenu par de solides bracelets aux poignées et aux chevilles. Un laser de taille industrielle, monté sur un rail, au-dessus de lui, découpait déjà les trois centimètres d'acier chirurgicale de la table, avec une lenteur calculée. Il ne restait au mieux qu'une minute avant que le rayon n'atteigne l'entre-jambe de James.

On l'avait soulagé de son Walter PPK mais il portait toujours son smoking blanc. Il pouvait également sentir le poids rassurant de sa montre Cartier, à son poignée gauche ; la fouille avait dû être superficielle, personne n'avait fait ses poches ; tout à son avantage.
Il dut faire un mouvement sans en avoir conscience...

- « Ah ! Commandeur Bond ! »
Il reconnut la voix immédiatement. Camilien St-Preux de l'Aiguillère ; l'homme derrière l'empire médiatique tentaculaire : CaSPEr. Un mégalomane égocentrique ivre de pouvoir, doublé d'un dangereux psychopathe - James pouvait en certifier maintenant - qui était devenu, récemment, l'objet de toute l'attention du MI6.
- « Je suis heureux que vous puissiez vous joindre à notre petite sauterie... »
Sa ruse étant découverte, Bond ouvrit les yeux.
En se tordant la nuque, il pouvait voir St-Preux, nonchalamment appuyé sur la rambarde des trois marches qui menaient à l'unique porte. Une énorme chose à double battant, qui semblait déplacée dans cette salle basse et sans fenêtre.
- « Malheureusement, je ne reste pas, d'autres obligations m'appellent. Je vous laisse aux mains expertes de mon fidèle Bumblebee », il fit un geste vague vers son garde du corps, un énorme samoéen, au visage couvert de tatouages, qui lui envoya un sourire édenté, en se rapprochant de la table.
- « Je ne sais pas si vous connaissez le procédé... mais vous ne devriez rien manquer. Le laser n'atteindra vos organes vitaux que dans la région du sternum. Plus de temps qu'il n'en faut pour savourer ce petit gadget. Et aucun risque de vous vider de votre sang, la plaie est automatiquement cautérisée... Vous voyez, nous ne faisons pas les choses à moitié, si vous me passez l'expression.»
Aucun rire sardonique ne ponctuât la phrase. St-Preux ne riait jamais.
James avait l'impression d'avoir entendu cet exact discours, une dizaine de fois auparavant... Ces mégalo-maniaques n'avait vraiment aucune imagination.
- « Je vois. Vous vous coupez vraiment en deux pour vos invités.
- Hum... Des plus amusant. Je vois que vous conservez votre sens de l'humour, Commandeur Bond, même dans les circonstances désespérées. En ce qui me concerne, ce n'est jamais que diviser pour mieux régner. », dit-il, avec un sourire sans joie, avant de sortir.
- « Adieu, monsieur Bond. », ajouta-t-il, sans se retourner, alors que la porte se refermait sans bruit derrière lui.

Le rayon était, maintenant, à moins d'un pouce des attributs masculins de 007.
Bond restait impassible. Il savait qu'il devait simplement détourner le regard au moment crucial.
Maintenant !
Tout à coup, le contact se fit.
Le rai de lumi
ère concentrée sembla ricocher dans tous les recoins de la pièce. Le garde à la porte fut instantanément coupé en deux, dans une parfaite diagonale, de l'aisselle gauche à la hanche droite. Bumblebee s'écroula, un trou unique au milieu du front, une seconde avant que le laser n'explose, dans une pluie d'étincelles électriques.
Il ne fallut que deux minutes à Bond pour crocheter la serrure de ses fers, à l'aide des pics qu'il gardait toujours dans la doublure de ses manchettes. Une habitude qui subsistait depuis son temps à Eton.
Il aura besoin d'un nouveau pantalon. Depuis l'entre-jambe en loques de son Armani, un éclat familier lui renvoya le reflet de son regard bleu perçant. On lui avait si souvent fait le coup de la découpe au laser, que James avait fini par se faire greffer des boules disco à facettes.


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