Welcome ! Bienvenue ! Willkomen !
Les textes présentés ici sont issus de ma culture biologique. Quelques défauts et autres erreurs grammaticales, syntaxiques et/ou orthographiques peuvent, peut-être (sûrement), avoir subsisté ; que voulez-vous, les produits bio sont rarement parfaits mais n'en ont, paraît-il, que plus de saveur...
...
... et puis on se trouve les excuses qu'on peut.
Merci de votre indulgence.
And, for our English speaking friends, this way please : Jeffw's Inn
(Oh ! And this is a literary blog, by the way)
dimanche 26 juillet 2009
Le romantisme par le bon bout
La question flottait toujours dans l'air feutré du boudoir...
Le vicomte se tenait devant les grandes fenêtres et cachait son impatience d'amant en feignant un regard appréciateur sur les jardins à la française, qu'une dizaine de jardiniers entretenaient à ce moment même. Il portait toujours ses bottes de chasse. La lumière jouait sur le tissu moiré et épais de sa redingote au rouge profond.
La marquise s'était arrêtée, indécise, la fine tasse de porcelaine de chine à mi-chemin de ses lèvres.
Le soleil rasant de cette fin d'après-midi mettait en valeur l'opulence du petit salon ; ses rayons en soulignant la décoration exquise : la patine des panneaux de chêne qui couvraient les murs, le lustre du riche velours des grands rideaux vert sombre qui encadraient chacune des arches des immenses fenêtres. Il jetait des ombres sur les bas-reliefs intriqués des corniches et explosait de mille feux sur la suspension de cristal, que le miroir, au cadre doré ouvragé, au dessus du manteau de la cheminée de marbre, reflétait au quatre coins de la pièce, ajoutant encore à l'effet de scintillement de chaque surface. Dans l'âtre se consumait un feu sur lequel une soubrette jetait régulièrement bois et herbes aux senteurs entêtantes.
Il s'approcha du canapé dans un bruissement de soie sauvage et se pencha vers la Marquise, en confidence, poussé par son désir ardent de savoir.
« Comment ? Vous ne répondez point ma mie ? », lui souffla-t-il à l'oreille.
Rien n'aurait pu préparer Camilien St Preux de l'Aiguillère au violent crochet du gauche qui lui déboîta la mâchoire. Dans un grand bruit de vaisselle brisée, ses jupes à demies relevées pour faciliter sa démarche de camionneur, la Marquise sortit, furieuse.
- « J't'en foutrais, moi, des 'mamies' ! »
Il est vrai que la Marquise n'avait jamais apprécié que l'on plaisantât au sujet de son âge.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
cher ami vous me surprîtes admirablement.
RépondreSupprimeren voilà, du roman d'aventure macho !