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Les textes présentés ici sont issus de ma culture biologique. Quelques défauts et autres erreurs grammaticales, syntaxiques et/ou orthographiques peuvent, peut-être (sûrement), avoir subsisté ; que voulez-vous, les produits bio sont rarement parfaits mais n'en ont, paraît-il, que plus de saveur...

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... et puis on se trouve les excuses qu'on peut.

Merci de votre indulgence.


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(Oh ! And this is a literary blog, by the way)


lundi 20 mars 2006

Chez moi


Chez moi, c'est joliiiiiii...

De la fenêtre de la chambre, je peux voir le jardin et le champs derrière...
Aujourd'hui, veille du Printemps, le temps est bizarre. Ce qui n'est pas inhabituel ici. Entre les violentes chutes de grêle, les éclaircies à ciel bleu, et le vent, le vent, le vent, le temps ne sait plus vers qui se retourner la veste...
L'arbre á feuilles vertes du fond du jardin (désolé, je ne connais pas toutes les marques d'arbres) ploie et se tord à s'en briser, mais ne rompt pas, et ne le fera sans doute jamais. Cela fait des décennies qu'il danse comme ça, au fond du jardin, dans le vent qui nous vient droit de la mer (d'Irlande en ce qui nous concerne). Le champs monte mollement vers une falaise, qu'on ne voit pas (puisqu'il monte, le champs), qui plonge dans les eaux froides et tumultueuses de la grande surface houleuse de liquide mouillé susnommée...
L'herbe mi-courte mi-longue, d'un vert excessif, danse également dans les champs, le jardin et la tempête, mais moins bien que l'arbre, elle n'a pas assez d'expérience l'herbe, elle est trop jeune, elle fait ce qu'elle peut pour garder le rythme, elle se trémousse... en imitant la mer, vaguement.

Il n'y a que les jonquilles et les genêts de fleuris pour l'instant, créant un patchwork de collines jaunes et vertes à perte de vue...
Ces collines, avec leurs bosquets clairsemés aux velléités sylvestres (mais pour les forêts, c'est plus au nord), sont le paysage traditionnel gallois et font du pays, à l'instar de l'Irlande, une contrée d'une verdeur rarement égalée (à part par l'Irlande, donc et évidement). D'ailleurs Tom Jones ne l'a-t-il pas chanté : « Green, green, grass of home » ? Ne cherchez pas, il l'a bien chanté ('bien' étant relatif...).
Je les traverse (les collines...), quand je vais travailler, par des routes enchâssées dans le paysage, entre deux hautes haies nues, comme les arbres qu'aucun bourgeon n'égaille encore. Ici, la nature n'est pas dupe. Elle ne croit pas à l'arrivée en fanfare du printemps ; elle les connaît bien, lui et sa maîtresse hivernale. Elle ne l'accueillera que quand il sera vraiment prêt et qu'il se sera lassé du long baisé de l'entre-saison des amants millénaires. Alors, il lui reviendra et alors elle sera sienne. En attendant, nous, comme les piafs, on se les gèle...
De chez moi, si je regarde au nord, je peux voir ce que les anglais appellent, sans aucune imagination et sans la moindre poésie, Snowdonia (en gros, Neigeuse...). C'est pour les gallois (et là, avec beaucoup d'imagination) une chaîne montagneuse, la plus haute, et ils l'appellent Eryrilà où sont les aigles - ; pour ceux qui ont déjà vu les Alpes, imaginez le Puy de Dôme... en plus petit.
Les excroissances géographiques de la fierté nationale ne sont plus couvertes que d'une calotte de neige, depuis ces trois derniers jours et miroitent au soleil dans le lointain... Le printemps est bientôt là.

Chez moi, c'est joliiiiiii...


- Panteg, Blaenplwyf, 06 -